L’exposition Mini-monstres, les invisibles a ouvert ses portes le 26 juin 2019. Première exposition du Musée des Confluences destinée spécifiquement aux jeunes publics, elle s’intéresse aux insectes et aux acariens présents sur notre corps et à nos relations à eux – car s’ils nous parasitent, ils font également partie de l’équilibre d’un écosystème plus vaste. L’exposition présente des images inédites de ces êtres minuscules, qui peuvent susciter des émotions variées, dont la peur et le dégout. Les thématiques de l’exposition font également appel chez les visiteurs enfants à des représentations préalables qu’ils peuvent avoir des « mini-monstres » aussi bien que de leur propre corps.
L’étude dans la littérature jeunesse a été commandée par le Musée des Confluences avant l’écriture des textes de l’exposition. Des questions se posaient alors quant à l’adaptation des contenus vis-à-vis des publics spécifiquement visés : quels niveaux de contenus étaient adaptés à ces publics ? Jusqu’où aller dans les émotions suscitées ? Les formes d’adresse envisagées étaient-elles pertinentes pour servir des contenus complexes, et parfois sensibles ? En particulier, fallait-il ou non adopter « le point de vue de l’insecte ou de l’acarien » en acceptant le procédé anthropomorphiste qui consiste à « faire parler » les mini-monstres pour les rendre plus proches aux enfants ? Il a semblé pertinent de contribuer à répondre à ces questions à travers une analyse de la littérature jeunesse sur des sujets proches de ceux traités dans l’exposition.
Musée des Confluences (Lyon) – Direction du Service des expositions
L’étude a eu pour objectif d’aider aux choix qui président à l’écriture des textes de l’exposition. L’étude porté à la fois sur les contenus (termes scientifiques employés, thématiques mobilisées par les auteurs) et sur les différentes possibilités, en termes de style littéraires, de s’adresser aux publics spécifiques des enfants de 7/12 ans.
Sélection dans la littérature jeunesse d’une trentaine d’ouvrages sur les thèmes de l’exposition. Repérage des éventuels écarts de contenus avec ceux prévus pour l’exposition. Analyse transversale dans ces ouvrages des différents styles littéraires et manières de s’adresser aux enfants de 7 à 12 ans.
Mathilde Gallay-Keller, anthropologue et chargée d’études muséographiques
